Les tirs de roquettes tirées à partir de la bande de Gaza contre des civils israéliens ont débutés en janvier 2001. Ils se sont intensifiés après le désengagement de 2005, et plus particulièrement après la prise de pouvoir du Hamas à la mi-juin 2007. A ce jour, plus de 11 000 roquettes et mortiers ont été lancés par les terroristes de Gaza sur Sderot et l’ouest du Néguev, causant de graves dommages aux maisons et aux biens, blessant près de mille Israéliens et traumatisant des milliers d’adultes et d’enfants. Même après l’accord entré en vigueur le 19 juin, les tirs sporadiques de roquettes et de mortiers se sont poursuivis.

Située à quelque deux kilomètres et demi de la Bande de Gaza, Sderot se trouve à l’extrémité de la portée de tir d’une grande partie des attaques de roquettes. Sur 23 morts causées depuis 2001 par les tirs terroristes de roquettes et de mortiers, neuf victimes étaient des habitants de Sderot, dont trois enfants. Des milliers de résidents de Sderot ont quitté la ville, craignant pour leurs vies et celles de leurs enfants.

Les roquettes Qassam

Le missile Qassam à courte portée a été développé par l’organisation terroriste Hamas, avec l’aide de l’Iran, du Hezbollah et de l’Autorité palestinienne.

Dans sa version améliorée (Qassam 4), cette roquette possède une portée de 15 à 17 km et utilise un carburant solide à base de nitrate de potassium et de sucre. Les missiles Qassam ont d’abord été fabriquées et positionnées surtout dans la Bande de Gaza. Néanmoins, Tsahal a saisi des missiles Qassam dans les zones palestiniennes de la Cisjordanie.

Peu coûteux, facile à fabriquer, simple à transporter et à faire fonctionner, la roquette Qassam est devenue l’arme principale que des troupes terroristes palestiniennes dans la Bande de Gaza utilise contre Israël. Contrairement aux attaques suicides à l’intérieur des frontières d’Israël, les tirs de roquettes Qassam ne nécessitent pas de plan compliqués et longs. Les roquettes peuvent être lancées à tout moment, et quasi instantanément. Tsahal n’a pas été en mesure de stopper la fabrication des Qassam, qui peuvent être fabriquées pratiquement partout. L’armée israélienne peut difficilement élaborer un plan efficace dans la mesure où (selon Tsahal), 97 % des roquettes sont lancées à partir de zones peuplées, et que, par conséquent, la force employée ne peut être que limitée.

Qassam 1

2001

Qassam 2

2002-2005

Qassam 3

Après 2005

Longueur (cm)

80

180

200+

Diamètre (mm)

60

150

170

Poids (kg)

5.5

32

90

Charge explosive (kg)

0.5

5-9

10-20

Portée maximale (km)

3-4.5 (1.8 mi)

8-9.5

10-12

Tirs de mortiers

Depuis que les groupes terroristes ont commencé à utiliser des roquettes, en 2001, 3856 mortiers ont touché Israël (données en date du 30 juin 2008). Avant le désengagement d’août 2005, leur courte portée les rendait efficaces contre les forces de Tsahal et les implantations israéliennes à l’intérieur de la Bande de Gaza. En l’absence de cibles israéliennes dans la Bande de Gaza après le désengagement, il se produisit temporairement une forte diminution des tirs de mortiers en 2006. Cette baisse fut suivie en 2007d’une forte augmentation des tirs, dirigés contre les soldats et les civils du côté israélien de la frontière.

Roquettes Katyusha

Les terroristes de Gaza ont également commencé à tirer de temps à autres des roquettes Katyusha de type Grad. Ces roquettes importées, d’une portée de vingt kilomètres à peu près, sont arrivées jusqu’à la ville côtière d’Ashkelon. En janvier 2008, des roquettes 122 mm de type Grad, fabriquées en Iran, ont atteint des zones industrielles et habitées d’Ashkelon. En mai 2008, une roquette Grad frappait un dispensaire médical dans un centre commercial de la ville, blessant gravement quatre personnes dont une petite fille de deux ans.

Groupes terroristes palestiniens à Gaza

  • Depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas à la mi-juin 2007 et jusqu’à la mi-juin 2008, 1508 roquettes et 1799 mortiers ont été tirés contre Israël. Les roquettes du Hamas se reconnaissent à leurs couleurs rouge et verte.
  • Le Jihad islamique palestinien, affilié au Jihad islamique égyptien, est probablement financé par le Hezbollah, la Syrie et l’Iran. Le bras armé du Jihad islamique, la Brigade Al-Quds, tire régulièrement des roquettes sur Sderot et l’ouest du Néguev. Cette organisation fabrique des roquettes Qassam Al-Quds (modèles 1, 2 et 3), reconnaissables à leurs couleurs rouge et jaune.
  • Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, opèrent fréquemment des attaques contre Israël. En février 2008, cette faction terroriste commit un attentat suicide dans la cité israélienne septentrionale de Dimona. Leurs roquettes sont de couleur jaune, marquées de lettres arabes. Le Département d’Etat américain considère les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa comme une organisation terroriste.

L’impact des tirs de roquettes sur les villes israéliennes de Sderot et sur l’ouest du Néguev

Sderot avait naguère 24 000 habitants, mais à l’heure actuelle, la population comprend seulement entre 17 000 et 19 000 personnes. Les domaines suivants ont été gravement touchés par sept ans de tirs de roquettes:

• Sécurité

  • Le gouvernement israélien a installé un système d’alerte radar « tseva adom » pour prévenir les habitants en cas d’attaque, mais ce système ne laisse que 15 secondes pour gagner un abri et ne peut détecter les roquettes en cas de journées froides ou pluvieuses. Il ne détecte pas non plus les tirs de mortiers. Selon le porte-parole de Tsahal, en la seule année 2007, 2 000 Qassam furent lancés depuis la Bande de Gaza contre Sderot et l’ouest du Néguev.

• Santé mentale

  • Quelque 3 000 dossiers de patients, aux troubles liés aux effets des tirs de roquettes, ont été ouverts au Centre de santé mentale de Sderot. En la seule année 2007, 1 117 dossiers de victimes de traumatismes ont été ouverts, ce qui représente une augmentation significative par rapport à 2006.
  • Au cours des dix-huit derniers mois, plus de 1 600 cas de stress ont été signalés.
  • 70 % à peu près des habitants de Sderot souffrent de symptômes de troubles post-traumatiques, incluant un stress gravissime et une profonde anxiété.
  • Selon la récente étude de NATAL (Centre israélien de traumatisme pour les victimes de la terreur et de la guerre), 28 % des adultes et 30 % des enfants de Sderot souffrent de troubles liés au stress post-traumatique. Cette enquête du NATAL dévoile également que 70 à 94 % des enfants de Sderot offrent des symptômes de stress post-traumatique.
  • A l’heure actuelle, étant donné que quatre psychologues seulement sont en poste à Sderot, de nombreuses victimes de traumatisme ne reçoivent pas de soins appropriés.

• Economie

  • Selon Yaakov Levy, spécialiste de l’immobilier à Sderot, les prix des maisons ont baissé de 50 %. Comparés aux prix actuels, les maisons coûtaient en effet presque le double en l’an 2 000, avant le début des attaques de missiles.
  • Les affaires à Sderot et dans les environs ont baissé de 20 à 30 % depuis le début des attaques terroristes. Les ventes dans les magasins ont diminué de près de moitié.
  • Pendant les attaques incessantes de mai 2007, 350 petites entreprises se virent forcées de fermer. En janvier 2008, la société internationale Hollandia, qui employait près de cent habitants de la région de Sderot, fut obligée de fermer son usine et de se réinstaller au centre d’Israël, en raison des tirs de roquettes.

• Education

  • Seules quatre écoles de Sderot sont complètement protégées des attaques de roquettes. Au cours de l’an passé, 1 100 élèves ont été transférés dans des écoles en dehors de la ville.
  • Les examens et les tests ont baissé de niveau, et un comportement agressif se développe parmi les élèves.

Une menace qui va en augmentant

Selon Avi Dichter, ministre de l’Intérieur, le nombre d’Israéliens vivant sous la menace réelle et actuelle des missiles a augmenté pour atteindre 250 000 personnes en décembre 2007.

Des villes très peuplées comme Ashkelon, Netivot, Oakim et Kiryat Gat se trouvent toutes désormais à portée de tirs des roquettes Grad et Katyusha.

Le Centre d’information de Sderot pour l’ouest du Néguev vise à renforcer la prise de conscience par la société israélienne et par le monde de l’intolérable réalité qui prévaut dans l’ouest du Néguev et dans la ville de Sderot tout particulièrement. Le Centre a suivi les habitants dans leurs craintes continuelles et leurs efforts pour vivre une existence ‘normale’ en dépit des tirs quotidiens de missiles au cours de ces sept dernières années. A l’heure actuelle, le Centre d’information de Sderot constitue la seule organisation d’information indépendante travaillant à Sderot se penchant sur l’aspect humain des souffrances que subissent les habitants. Ce Centre est devenu l’unique référence pour les médias étrangers et pour tous les groupes visitant Sderot et l’ouest du Néguev.

2 COMMENTS

  1. tenez bon mes freres ISRAEL VAINCRA .enfin depuis hier les abrutis au pouvoir ont pris des decisions qui auraient du etre prises depuis qq annees , mais bon c un debut que HACHEM soit avec nous

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here